1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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pas de vue le soin deleurs propres affaires. S'ils s'engageaient
à se prêter main forte, ils étaient tout disposés
à se jeter du côté où se trouverait le plus grand
profit pour leur cause ou leurs Etats. On trouvera
plus loin la preuve de cette disposition de leurs
esprits dans le très important mémoire écrit à Marseille,
en novembre 1533, par Jean du Bellay.
Henry VIII aurait d'après ce remarquable exposé,
facilement tourné le dos à François Premier, s'il avait
pu s'entendre avec Charles-Quint, comme de son
côté, le Roi de France aurait abandonné son bon
frère et perpétuel allié, si Clément VII avait pu lui
assurer la possession de Calais (1). Il est facile de
constater ce dernier point,. en parcourant la correspondance
adressée à Charles-Quint par ses agents.
Cependant, bien que cette alliance fut basée sur la
nécessité plus que sur une confiance réciproque, elle
fut, comme on l'a vu, à en juger par les dehors,
des plus cordiales et, en apparence, des plus sincères.
Jusqu'ici, de peur de nuire à la clarté de cette
exposition, aucune allusion n'a encore été faite aux
propositions que Henry VIII allait apporter à Boulogne.
Pour mieux masquer ses desseins, le seul but
avoué de la conférence devait être le traité à signer
contre le Turc. Mais, comme le montrent divers
extraits des dépêches de 1532, les agents du Pape et
de l'Empereur ne s'y étaient pas trompés. Ils ignoraient
cependant comment le Roi d'Angleterre demanderait
à François Premier d'intervenir en faveur du
divorce. Dans la pensée de Henry, l'alliance nouvelle