1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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frère et le seul moyen d'arranger son affaire. Henry
peut être assuré qu'il ne s'y fera rien qui ne soit à
son avantage (i).
Rocheford était revenu à Lyon porteur d'un ordre
enjoignant à Norfolk et autres délégués de revenir en
Angleterre, après avoir pris congé du Roi, à Montpellier.
Le Duc, malgré son âge et la longueur de la
route, prend la poste et débarque à Londres, le
30 août. Heureusement, son arrivée n'avait été
retardée par aucune négligence, accident ou besoin
de repos. La Cour, Anne Boleyn, les partisans de
désordre, les nouveaux favoris, Cranmer, Cromwell,
Audley, tous les valets avides de curée, poussaient
à l'envi le malheureux prince sur le chemin
de la révolte. En l'absence du premier ministre,
la voix des Seigneurs fidèles à Rome se noyait dans
le tumulte et les clameurs des parvenus. Dès son
retour, l'apaisement ne tarda pas à se faire dans
l'esprit du Roi (2). Le Duc avait parfois son francparler.
Dans cette circonstance, s'autorisant des entretiens
échangés entre François Premier et lui, et fort
de l'appui de tous les gens de bien, il protesta avec
énergie contre les mesures, dont le Parlement allait
être saisi et retarda par son attitude le moment de la
rupture avec le Saint-Siège. Quatre jours après son
arrivée à Londres, Gardiner se mettait en route pour
rejoindre le Roi de France et suivre, sans pouvoirs et
sans mission officielle, la marche de l'entrevue avec
le Pape et agir au mieux des intérêts de son maître.
(1) Cf.Appendice,n°102,p. CCGLI.
(2)Cf. Appendice.Lettre du Bailli à François Premier,
3 septembre1533,n" 103,p. CCGLVIII. .