1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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décriée pour la légèreté de ses moeurs. Henri VIII,
peu scrupuleux, s'en serait sans doute contenté.
Depuis près de cinq ans, il ne pouvait rester une
heure, loin de sa favorite. Comment vivrait-il sans
elle pendant quatre jours ? Anne, plus fine, comprit
la leçon et déclara qu'elle ne quitterait pas Calais.
Par suite, les dames d'abord désignées pour l'accompagner
furent averties du contre-ordre et plus d'une
se réjouit, sans doute, même après les grandes dépenses
de toilette, déjà faites à cette occasion, de ne pas
paraître à la suite d'une concubine.
Chapuis bien informé, dit à ce sujet, dans une
lettre adressée à ce sujet à Charles-Quint, le Ier
octobre 1532 : « Et davantaige que ce roy n'estoit
pas tropt content, de ce que l'on luy avoit donné
quelque lumière et raison que le Roy de France
meneroit avec luy, en contre charge de la Dame{\),
sa sueur Madame d'Alenson(2)et que maintenant ilz
disoient qu'elle estoit malade et que, en son lieu, se
trouveroit Madame de Vandosme; de quoy ceulx cy
ne se contentent, disant que, comme ladicte Dame
de Vandosme a esté autreffois bonne compagne,
qu'elle aura quelque compagnie correspondante au
temps passé et de maie réputation, que sera une
honte et injure pour les dames de par deçà ».
En résumé, Henri VIII avait essayé tous les moyens
d'arriver au divorce. Warham, archevêque de Cantorbéry
et le Bienheureux évêque de Rochester, Jean
Fisher, l'avaient empêché de porter sa cause devant
(1)Anne Boleyn.
(2)Marguerite de Navarre avait été Duchesse d'Alençon
par son premiermariage.