1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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gleterre avaient à peine affaibli la France. Que
valaient-ils en comparaison de la victoire remportée
sous Pavie ? Charles-Quint, d'ordinaire mieux avisé,
fît, en cette circonstance, un bien mauvais calcul, en
n'offrant pas à son allié d'un jour la part de butin
réclamée avec insistance. Jamais la vanité blessée du
Roi d'Angleterre ne lui pardonna complètement ses
refus et son dédain.
A partir de ce jour, l'Empire eut un ami de
moins, et la France un appui de plus. Déjà, avant
cette époque, pendant la captivité de son fils à
Madrid, Louise de Savoie avait sondé les disposition
de l'Angleterre, en faveur du royaume désolé.
Après sa délivrance, le Roi lui-même reprit les
négociations et elles furent couronnées de succès.
L'Empereur était débiteur d'une somme considérable
envers Henry VIII et ne se pressait pas, faute
de ressources, de le rembourser. François Premier
réussit à acheter cette créance, dans des conditions
peu onéreuses pour son trésor, et en usa pour payer
une partie de sa dette, tout au moins la rançon de
ses enfants. A la suite de ce premier service, les relations
devinrent plus cordiales entre les deux Cours.
Wolsey s'efforça de les rapprocher encore davantage
et diverses circonstances heureuses resserrèrent ces
liens. Selon toute apparence, il y eut des pourparlers
relatifs au divorce, dès l'année 1527, et la France
n'y répondit point par une fin de non-recevoir. Il
est même certain que Wolsey (par une erreur fatale
à son crédit) poursuivit, pendant son ambassade, le
projet d'une double union entre les deux royaumes :
celle de Henry VIII, en cas de divorce, avec la prin-