1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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tans les serviteurs et conseillers privez du Roy, et
généralement y mettant et exaggerant tout ce que
homme marry etmalcontent peult assembler en telles
matières (i). Car, à dire la vérité, ceste (2) affinité le
troubloyt tant qu'il n'estoyt possible de plus et estoyt
une des choses qui plus le tourmentoyt pour le
doubte qu'il avoyt qu'elle deust, à Tadvenir, estre
cause de faire pancher et incliner le Roy plus à la
part du Pape que à la sienne. A tout cela fut respondupar
ledict evesque en telle modestie que requeroyt
de trouver Tire d'ung prince courroucé et malcontent,
de manière que les justifications de tous les
actes de son maistre ne povoyent ne se treuver
bien péremptoirement. Car, quant à ceste alliance
et mariaige, il luy ramena en mémoire que les premiers
propoz en furent mys en avant par luy et ses
ministres, lesquels, voyans qu'il se parloyt de faire
mariaige de la niepce du Pape à [un ô£«/ic]vindrent
à proposer aux ministres du Roy (craignans que
ceste alliance là mist du tout le Pape es mains de
l'Empereur) de luy faire proposer par le Roy ung
de ses enfans, et que après, luy mesmes le feist proposer.
Et, combien que du commencement, il ne
voulust, ainsi qu'il disoyt, sinon, par ce moyen là,
rompre l'autre party, toutesfoiz depuys, quand il
veit les choses ung peu avant et que le Pape vou-
(1)Que le grand regrect qu'il avoyt,cen'estoyt de l'eflect
des choses advenues, mais la recordation de l'amytié qu'il
avoyt portée au Roy, son frère, pour lequel il avoyt, aultre
foix, offert d'exposer jusques à sa personne, es camp de
bataille, dont il appeloit et de plusieurs aultres actes ledict
evesquea tesmoing, qu'il feust si mal fortunéen amys que
d'avoir choisy ceste amytié, qui lui feust de si peude tenue,
et où il trouvast si peu de correspondance.
(2)Fol. 58,verso.