1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

ceci.
est faicte, c'est le tout de la rabiller, dont je ne suis
pas hors d'espérance. Et suys d'avis que le vray
moien pour y parvenir, c'est le faict de ladicte veue,
d'autant que la présence des princes, avecques les
parolles portées de l'un à l'autre, a trop plus de force
que chose qu'ilz puissent escripre l'un à l'autre, ne
faire dire par leurs Ambassadeurs. Et me semble
bien que, quant à ce poinct, Ton ne peult trop
achapter l'occasion de ladicte veue, à laquelle je faiz
bien mon compte de m'employer, de sorte, pour
rabiller et faire vuyder l'affaire de mondict lion
frère, que ceulx qui y serontpresens, pour luy, pourront
clerement juger de combien j'ay son affaire à
cueur. Vous advisant que Monsieur de Norffolke
envoya ces jours passez devers moy le sieur de
Briant pour m'advertir de la nouvelle qu'il avoit
eue de ladicte sentence, auquel je dietz et declairay
bien amplement mon advis là dessus, pour en
advertir ledict sieur de Norffolke, lequel, selon mon
jugement, n'aura faillly de l'avoir escript à mondict
bon frère, qui peult estre asseuré de moy, jusques
là, qu'il ne se fera, ne concluera jamays chose, en lieu
où je soys, qui luy puisse nuyre ne préjudiciel*; et s'il
vient à propoz, vous le luy pourrez dire de ma part.
Au reste, Monsieur le Bailly, j'ay entendu le
retour d'Angleterre de mondict sieur de Rochefort
devers mondict sieur de Norffolke, lequel sieur de
Norffolc est depuis party de Lyon, pour me venir
trouver, afin de me faire entendre ce que icelluy
sieur de Rochefort a rapporté de son maistre. J'es-
père que, de brief, il sera devers moy ; et après
avoir entendu ce qu'il me vouldra dire, s'il y a chose