1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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lité présidèrent à tous ses actes. Rien d'étonnant si,
plus tard, à Saint-Just, son occupation favorite fut
de régler les horloges du couvent. Comme on l'a
déjà vu au précédent chapitre, l'Empereur régnait sur
la plus grande partie de l'Europe, depuis l'extrémité
de la péninsule Ibérique jusqu'aux confins de la Pologne
et de la Moscovie, et son ambition était de devenir
maître de l'Univers. En attendant, il se contentait
d'être le premier des princes chrétiens. Rome
tremblait devant lui. L'Allemagne et l'Autriche se
courbaient sous son joug; l'Espagne était fièredeses
conquêtes ; l'Italie, en partie occupée par ses troupes,
n'avait plus la force de lutter. Seule, la France refusait
de subir sa loi. Elle aurait, sans doute, succombé
de nouveau, sans l'alliance contractée avec l'Angleterre.
Aussi, Charles-Quint avait-il compris la nécessité
de quitter au plus tôt la Hongrie, après la défaite des
Turcs,pour conférer avec le Pape Clément VIL Dans
sa pensée, rien ne s'opposerait à la réalisation de son
rêve, s'il réussissait à gagner la confiance et l'appui
du Souverain-Pontife. N'avait-il pas déjà un revenu
fort supérieur à celui du plus riche royaume de l'Eu-
rope? Ne commandait-il pas des armées nombreuses,
aguerries et accoutumées à vaincre ?Son nom n'était-il
pas entouré d'une auréole de gloire ? Déjà, les contrées
ouvertes, par la conquête, à l'Espagne, dans un
monde nouveau, avaient élargi l'étendue de ses possessions.
Bientôt les mines du Pérou et du Mexique
allaient verser dans son trésor des flots d'or et d'argent.
Qui donc au sommet de sa puissance, oserait
lui résister à l'avenir ? Hemy Vffi sous le coup de
l'excommunication et de l'interdit ? François Premier