1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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placés de distance flamboyant.
en distance, pour égayer le ciel
Avec les plus belles tentures apportées de Blois,
d'Amboise et d'Amiens, on cacha la nudité des
murailles. C'étaient des tapisseries de haute lice, dont
quatre représentaient les victoires de Scipion l'Africain,
oeuvre d'art que le Roi avait dit-on, payées, à
raison de 102 livres 10 sols tournois l'aune. A l'intérieur
de la salle, d'un côté, on dressa la table du
Roi que surmontait un baldaquin garni d'une autre
tapisserie représentant « La Charité » et tissée d'or
et de soie, comme lesprécédentes. A l'autre extrémité,
se trouvait le dressoir, monté sur six degrés, chargé
de vaisselle d'or et d'argent, ou de coupes en or
enrichies de pierres précieuses. Ce buffet était aussi
sous un second baldaquin en satin cramoisi, brodé de
des lions et autres animaux. Des salles
perles figurant
particulières, communiquant avec cette pièce principale,
furent en outre préparées, pour permettre aux
deux Rois d'y conférer sans témoins. D'autres appartements
furent meublés, avec non moins de luxe,
dans les pavillons, pour que François Premier et
Henri VIII pussent se retirer seuls ou communiquer
avec les principaux seigneurs de leurs Cours respectives.
On avait jonché les parquets des salles et des
chambres (1). La domesticité du Roi d'Angleterre
(1) Le comptede dépensedonne la quantité et le prix du
jonc. Mais ne serait-ce pas plutôt le traditionnel mélange
de roseaux et dementhesauvage que l'on jette encoreà
fusiondans les
pro-
rues sur le parcours de la procession,à la
Fête-Dieu. En tout cas, le parquet n'était pas jonché de
sable.