1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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un tribunal ecclésiastique, en Angleterre. La dispense
d'empêchements en cas d'un nouveau mariage avait
donné l'éveil à Rome. La cour légatine avait dû se
dissoudre, et son pouvoir déjuger, au nom du Saint-
Siège, était détruit. Aux déclarations de quelques
Universités, Rome avait répondu par une citation à
comparaître devant le tribual de la Rote. Une
seule ressource à tenter restait au Roi d'Angleterre :
l'alliance avec François Premier. En poursuivant sa
résolution, d'épouser Anne Boleyn, Henry s'exposait
à la juste indignation du Pape, mais il craignait plus
encore la vengeance de Charles-Quint, si l'interdit,
suite de l'excommunication, était prononcé contre
lui.
Pour résister, la France seule pouvait lui offrir un
secours redoutable. Il réussit à l'obtenir dans des
conditions assez douces, tant la crainte de l'Empereur
agissait sur l'esprit du Roi de France ! Peut-être, si
François Premier n'avait pas dû s'assurer l'appui d'un
allié, en cas d'attaque, la reddition de Calais aurait
pu être exigée en gage de l'exécution des traités. Elle
fut demandée, mais Henry VIII ne trouva pas nécessaire
de consentir à un si grand sacrifice. A tout
prendre, la France avait besoin de s'unir avec l'Angleterre
et la reddition de Calais était un prix trop
élevé pour les services que l'intérêt seul pouvait forcer
François à rendre à son voisin d'outre-mer. En
effet, l'amitié si intime des parties contractantes fut
loin d'être absolument confiante.
De part et d'autre,
solennels, prononcés
malgré les serments
au pied de l'autel,
les plus
et sur le
livre des Evangiles, les deux souverains ne perdaient
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