1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCLVIII
m'avez escript et recommandé. Je croy, Sire, que
vous avez bien sceu, comme ledict Roy d'Angleterre
a revocqué tous ses Ambassadeurs par deçà, et
mandé au docteur Benoist qu'il print congé du Pape,
pour s'en retourner ».
io3. — Copie d'une lettre de Jean de Dinteville,
bailli de Troyes, à François Premier
(').
Londres, 3 septembre 1533.
Sire, j'ai receu les lettres qu'il vous a pieu m'escripre
par Monsieur de Norffolk, lequel est arrivé
le pénultième jour d'aoust. Il a satisfait le Roy,
vostre bon frère, en sorte que jamais je ne le veis
avoir plus grande asseurance ny plus grande
amytié en vous qu'il a de présent, Ledict sieur Roy,
yostre bon frère, m'a demandé, si j'avoys aucunes
lettres de vous, par lesquelles vous me mandissiez
que, de vostre part, je tinsse sur les fons l'enfant,
dont ceste Royne est grosse, pourveu que ce feust
ung filz. Je luy ay fait responce que non, mais que je
vous en advertirays en toute diligence, pour en avoir
et sçavoir vostre voulenté. Sur quoy, il m'a resplicqué
que ladicte Royne est en tel estât, qu'il doubte son aeou^
chôment estre avant que je puisse avoir responce de
vous. Monsieur de NoriTolk a prins la paroile et m'a
dit qu'il vous a parlé de ceste matière, en vous priant,
de la part de la Royne, que moy ou tout autre de
par vous, tinssions ledict enfant; ce que, Sire, il dit
(1)CollectionDupuy, t. 547,f. 260;Camuzat,t. Il, f. 139.