1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Roi en fut profondément humilié. N'avait-il foulé aux
pieds la justice et la vérité, bravé l'Eglise et mis en
péril son salut éternel que pour procréer des filles ?
Les flatteurs et les sorciers lui avaient prédit un fils,
Non-seulement, il avait cru à leurs affirmations,
mais il avait prié François Premier de faire tenir
l'enfant « mâle » sur les fonds. Comme la chose
tirait peu à conséquence, le Roi de France s'était
prêté à ce désir, mais la demande était partie trop
tard. Ce fut donc seulement, le 17 septembre,
la réponse fut envoyée d'Arles au Bailli (1).
que
L'Ambassadeur y est autorisé à servir de parrain,
par procuration, au nom de son maître, si c'est un
Prince, et à donner à la Reine une bague, selon
l'usage. La même dépêche contenait deux nouvelles :
l'arrivée de Catherine de Médicis, duchesse d'Urbino,
à Nice, et le départ de Clément VII, de Rome
le 9 septembre. Le duc d'Albanie, chargé de le conduire
à Marseille sur les galères du Roi avait ordre de
se rendre droit à La Spezzia, pour y attendre le
Pape. On espérait que la flotte mettrait à la voile
pour la France, vers le 20 ou le 22. Le mauvais
temps les retint plusieurs jours dans ce port, comme
on le voit dans une lettre de François Premier, datée
de Saint-Maximin-en-Provence, le 5 octobre, et
adressée au Bailli de Troyes(2). Après avoir annoncé
la suspension des censures et la prorogation du temps
désigné pour la soumission du Roi d'Angleterre,
obtenu par lui, le Roi annonce l'arrivée très prochaine
du Pape. De Livourne, où'aura lieuTembar-
(!) Documentn"107.,o. CCCLXII.
(2)Cf. document,n°109,p. COOXLV; Camuzat,t. II, f. 214.