1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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telle faulte, leur vie seroyt envers luy en très grant
dangier (i). Et, de faict, n'eust esté Tasseurance que
leur bailloyt Tevesque de Paris, que ceste sentence,
qu'il presupposoyt avoir esté donnée par contumace,
se pourroyt reparer par Tordre de droict à ceste
entrevue, et une façon de protester qu'il feist à Tencontre
d'eulx, ou nom du Roy, s'ilz s'en alloycnt
si souldainemcnt, (desquels protestes ils se povoyent
couvrir envers leur maistre), ilz rompoyent, dez
l'heure, toute pratique de paction et s'en retournoyent
souldainemcnt en Angleterre, prins qu'ils auraient
ou faict prendre congié du Roy.
La raison qui avoyt meu ledict Pape de donner ceste
sentence fut entre aultres une nouvelle qui luy vinst
que le Roy d'Angleterre, combien qu'il eust promis,
comme dict est, au Roy de ne riens innover, feist
jouer on permist estre jouées des farces dedans
Londre fort ignominieuses, es quelles, entre aultres
choses, alloycnt par les rues gens masqués, abillez
en cardinaulx, qui portoyentencrouppedesp
et des bardaches, choses que le Pape interpréta à
innovation et qu'il prinst à très grant despit. Et,
combien que les cardinaulx de Tournon et de
Grammont susdietz (2), feissent ce qu'ils povoyent
pour empescher ceste sentence et que le Pape monstrast
ne la vouloir donner (3) mais qu'aux procureurs
de la veille royne, et, pour myeulx dire, aux agens
de l'Empereur et cardinaulx tenant sa part, il ne
povoytdesnyer que la matière suz ledelay qui avoyt
(1)[En marge. Notaque ce narré est ungpeu long].
(2)Fol. 55.
(3) En marge : «Nota de sçavoirde Tournon».