1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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avant d'avoir pu la recevoir, Henry VILT,suivant toujours
le plan d'intimidation et de menaces, proposé à
Boulogne, essayé dans la mission des Cardinaux français,
mais depuis abandonné par eux à Bologne et
finalement rejeté à la Fère-en-Tardenois, comme préjudiciable,
déclara que le Pape ne recevrait plus
d'Annates. Ce qui rendait le procédé plus injurieux
au Saint-Siège, c'était que, dans le même temps
Clément VTIvenait d'accorder des Bulles à l'apostat
Cranmer et de réduire les frais ordinaires pour plaire
au Roi d'Angleterre. Gilles de la Pommeraye, rem-
placé comme ambassadeur à Londres, dès le 26 février,
par le Bailli de Troyes, faisait part de cette nouvelle à
François de Dinteville, évêque d'Auxerre, ambassadeur
du Roi près de la Cour pontificale. Cette lettre est du
23 mars 1533 (r). « Monsieur, depuis que mes deux
lettres à vous escriptes du 20, le Parlement de ce pays
s'est dilayé jusques après Pasques, auquel a esté
conclud que le Pape n'aura plus d'Annates ou bien peu.
Et veut oster un office qui s'appelle la colleterie. Toutes
ces choses viennent au desavantage grandement
du Saint Siège Apostolique, mais il (2) a usé de
grand astuce, car ayant consenti en cest affaire
les gentilshommes (3) et le peuple (4), a faict que
tout est remis à son vouloir, afin que le Pape
entende que, s'il ne faict riens pour luy, il y a de quoi
le chastié. Les gens d'Eglise n'ont riens consenti,
remettant premier en sçavoir l'opinion de leur chef,
(1)Cf.Camuzat,t.II, f. 82.
(2)Le Roi d'Angleterre.
(3)Les Lords.
(4)Les Communes.