1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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puisse engendrer débat entre eulx, sur peine d'estre
banny pour ung an de leurs pays. Sera pareillement
deffendu sur peine de mort, que nul homme mette
la main à l'espée pour faire débat. Ce pendent que
lesdicts sieurs Roys seront ensemble, ilz auront quatre
cens chevaulx au guet, assçavoir : le Roy Très
Chrestien, deux censà Ardre ou en aultre lieu, s'il se
trouve plus propice pour cest effect ; et le très puissant
Roy d'Angleterre, autre deux cens aussi audict
lieu de Ardre, ou ailleurs, s'il trouve pareillement
le lieu plus propice. J'emporte lesdicts articles
signez de la main de ce Roy et m'en voys faire partir
Monseigneur le Grand Maistre. Cedict Roy envoyé
un gentilhomme pour en faire autant signer au Roy
nostre maistre, lequel incontinent retournera pour
faire passer Monsieur de Norffolk de là la mer. Et
oultre lesdicts articles, pourra le Roy, si bon luy
semble, envoyer en ceste mer ses deux Galiaces (x)
et quelque nombre de galions et aultres vaisseaulx
equippez pour tenir ceste coste en seurté. Pourra
aussi, si bon luy semble, faire assembler toutes les
garnysons de Picardye, lesquelles Monseigneur le
Daulphin pourra tenir sur la frontière pour la seurté
desdicts Seigneurs Roys. Voilà quant à l'entreveue.
Je croy que vous aurez desjà entendu les
causes d'icelle, qui sont que cesdicts deux princes,
voyans que pieça ilz ont offert leur secours pour la
chrestienté et que l'Empereur a contemné leur offre,
soit qu'il se sente assez fort, ou qu'il veuille seul
avoir l'honneur de battre le Turck, considerans tou-
(1) Galéasses,vaisseauxde bas bords a rames et à voiles,
bordés de canonssur les lianes et a la proue.