1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCLXVII1
adverty. Comme jamais je ne le veis si couroussé,
je croy bien que les nouvellez qu'il avoit heu de
Rome, touchant son affaire, en estoient en partie
bien cause, car on luy a escript que le Pape pousse
tousjours son affaire et en ce qu'il a promis de ne y
faire chose d'importance jusques à laditte entreveue,
c'est à dire qu'il ne baillera point le jugement, mais
tout sera préparé jusques à là. Et je vous prometz
que s'il estoit donné contre luy, je ne sçay s'il trouveroit
son peuple aussi hobaissant comme il cuyde.
Une des meilleures choses qu'il fait par deçà, à mon
advis, c'est qu'il entretient fort les principaulx de
son Royaulme, par quoy le peuple, comme je
croy, ne trouveroit point de teste ny de chef pour les
conduyre. Si Dieu plaist, les choses n'en yront pas
sy avant, mais vous congnoissez les gens de ce pays,
dont il n'est pas besoing que beaucoup ayent le
povoir, dont ils ont le voulloir »...
74 .— Instructions données à Rocheford(').
mars 1533.
« Speciallement de nous requérir de nostre advis,
sans lequel nostredict bon frère ne vouloit, en affaire
quelconque, procéder touchant le mariage, qui par le
Pape a esté mys en termes et propoz, entre notre
mieulx aymé cousin et filleul, le duc d'Orléans et sa
niepce »
« Quant à nostre advis, veu que mondictbon frère
de si entière amytié, nous en a requis pourl'ensuyr,
nous luy avons plainement voulu déclarer estre tel,
(1)Extrait. Cf. Document85.