1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Médicis sortait d'une famille de rang inférieur et
d'une fortune médiocre, ce parti était-il absolument
dénué d'avantages sérieux ? D'ailleurs, dans le cas où
il ne conviendrait pas d'y donner suite, ne pourrait-on
induire François Premier à faire des démarches
pour l'obtenir, comme s'il le désirait, quitte à refuser
de conclure, sous un prétexte plausible, une fois
venu le moment de s'exécuter ?
Avant de procéder plus avant dans l'étude de ce
point, le plus difficile à élucider, dans le présent travail,
il importe de bien exposer les faits certains,
appuyés sur les documents.
D'abord, l'idée de cette proposition, fut mise en
avant par Henry VHI et aussitôt repoussée par François
Premier. Le premier, il avait vu et signalé les
avantages que la France pourrait tirer de cette union,
s'il fallait à tout prix la conclure. Catherine de
Médicis, dernière comtesse de Boulogne, apporterait
cette province à la Couronne. Nièce du Pape, elle
servirait de médiatrice. Princesse italienne, elle pourrait
donner à son époux des droits éventuels sur
plusieurs principautés et rouvrir aux armées françaises
l'entrée d'un pays dont ils regrettaient
été bannis par les armes de Charles-Quint.
d'avoir
Cependant, après avoir lu tous.les documents, où
il est question du projet de mariage, de 1531
à 1533 (1), il n'a pas été possible de trouver la
moindre trace d'une information venue à Londres,
sur les négociations de Gramont en 1532. Au contraire,
les dépêches échangées entre l'Angleterre et la
(1)Cespiècessont reproduitesa l'appendicedans l'ordre
chronologiquede la page CCLIVà la page CCLXXII.