1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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lement chaude. Il suffirait bien de braver la température
de Marseille. Pourquoi leur imposerait-on en
outre et sans nécessité, celle du Languedoc? cette
résolution prise, le Roi donna l'ordre à plusieurs
seigneurs français de prendre, avec la plupart des
délégués d'Angleterre, le chemin de Lyon, le plus
court et le plus commode pour descendre à Marseille,
en suivant le Rhône. Son choix tomba sur tous ceux
qui avaient été ou ambassadeurs à Londres, ou liés
d'amitié avec les Anglais, et Jean Du Bellay fut mis
à leur tête. Sur la route, il était enjoint de leur
rendre les honneurs dûs au Dauphin.
Au moment de cette séparation temporaire, tous
les coeurs se livraient à l'espérance. L'entrevue ne
pouvait tarder. Clément VII se montrait disposé à y
venir dans un esprit de conciliation et François Premier
se sentait loyalement déterminé à plaider
chaleureusement la cause de son allié.
Les Anglais partirent donc pleins de joie et tous les
Ambassadeurs écrivirent à leurs maîtres, sans excepter
les deux légats, à savoir l'Evêque de Faenza et celui de
Côme, pour leur faire part de l'allégresse générale.
Or, dans le même temps, la foudre, longtemps
retenue, éclata soudain avec un bruit formidable.
Le il' juillet, en plein consistoire, le Pape, entouré
de tous les Cardinaux présents à Rome, lançait
l'excommunication contre Henry VIII, Anne Boleyn
et autres, enjoignant aux premiers de se séparer et
déclarait la sentence exécutoire, s'ils n'avaient mis
fin au scandale public d'un mariage entaché de
nullité, avant le 30 septembre de la même année (1).
(lj M. Friedmann assigne à la Bulle la date du 8 août.
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