1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

3i
d'alerte de la part des garnisons espagnoles ou allemandes,
à repousser une attaque. Le Dauphin y
aurait été envoyé de Boulogne, non pour se mettre
à la tête des troupes (il était encore trop jeune pour
les commander) au moins pour enflammer, par sa
présence, l'ardeur des soldats. L'artillerie de Boulogne
fut renforcée par une portion détachée de trois
autres places de guerre. Les deux cents gentilshommes
de la Chambre furent convoqués (i). La suite
des rois fut limitée à six cents hommes d'armes. Des
mesures furent prises pour le ravitaillement de Boulogne.
On commanda des tentes pour obvier à l'insuffisance
des logements. (3) Anne Boleyn renonça à
sortir de Calais et aucune Dame de la Cour ne fut
invitée à suivre le Roi de France, au-delà d'Amiens,
où la Reine Eléonore séjournerait, jusqu'au retour
du prince, à la fin de l'entrevue.
S'il faut peu de temps pour résumer en quelques
mots les solutions données à ces diverses questions,
il en fallut beaucoup davantage pour arriver à les
trancher. C'est ici l'occasion de montrer que François
Premier ne négligeait pas toujours, comme on le
lui a reproché, les affaires pour le plaisir. Sur la
plupart des points dont il vient d'être fait mention,
Anne de Montmorency ne pouvait dire le dernier
mot, sans consulter le Roi. D'ailleurs, le vaste
recueil de ses ordonnances, publié par l'Académie
des sciences morales et politiques, suffit à réfuter
(1)Cf.Appendice,document n° 44, p. 69.Cinq courriers
furent dépêchésde Chenonceaux,le 16Septembre1532,pour
cetteconvocation,quifut payée100écussoleil,soit 205livres
tournois.
(2)Cf. Document,n°51,p. xc.