1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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sans attendre les nouveaux ordres et la seconde formule
d'appel expédiés trop tard par le Roi, ils avaient tout
intérêt, pour se disculper, à faire valoir leurs motifs
et à embrouiller les affaires. D'autre part, les
parvenus qui, dans ces temps agités, entrevoyaient
l'espoir de faire fortune, eux aussi, avec les dépouilles
des églises et des couvents, la famille Boleyn, et
surtout la favorite, aigrissaient l'esprit du Roi contre
Rome et la plupart contre la France. Malgré leurs
efforts, Henri VIII avait attendu Jean du Bellay. Dès
son arrivée, il fit éclater sa colère; il ne pouvait
pardonner à son allié de s'être montré respectueux et
dévoué envers le Saint-Père, d'avoir conclu le mariage,
sans avoir rien obtenu en faveur de sa cause, et d'avoir
contracté avec Rome une amitié préjudiciable à ses
intérêts. Le prélat le laissa parler, puis son tour étant
venu d'exposer la situation, il riposta avec une modeste
fermeté. La première idée du mariage, lui dit-il en
substance, a été suggérée par le Roi d'Angleterre, et
proposée comme le meilleur moyen d'attirer le Pape
à une entrevue.
A Boulogne, les princes ont été d'avis qu'il y aurait
lieu de passer le contrat, si c'était le seul moyen de
rompre l'alliance du Saint-Siège avec l'Empire. Les
négociations une fois engagées, Clément VII a voulu
savoir par oui ou non, si la demande était sérieuse et,
sous peine de forfaire à l'honneur, force a été de
répondre par oui. Dès lors, la France était engagée,
et il a fallu conclure. Serait-il convenable de reprocher
au Roi de France un mariage, dont tout le profit
devait être pour l'avancement des affaires de son
allié, désavantageuse pour la France, le Roi et de