1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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royale. D'ordinaire, une étiquette moins sévère
permettait, dans ces occasions, l'expression de toutes
les doléances. Aussi, comme les, ordonnances de
François Premier peuvent en faire foi (i), le redressement
des abus, des mesures capables de promouvoir
l'industrie et le commerce, et de faire fleurir
l'étude des lettres ou le goût des arts, prenaient une
grande partie du temps consacré par le Roi à ces
visites. Le soir venu, il avait bien gagné sa part des
fêtes organisées' en son honneur par des sujets reconnaissants.
D'ailleurs, .c'était encore une occasion de
gagner les coeurs. En fait, peu de princes se sont
montrés plus accessibles et plus généreux ; aucun
peut-être ne demeura plus populaire, malgré ses
revers. On le concevra donc sans peine, les entrées
exigeaient l'examen de nombreux détails et il ne faut
pas s'étonner, si le projet d'une entrevue à Boulogne
avec Henry VIII fut, pendant plusieurs mois, relégué
au second plan.
En général (si l'on excepte les résidences plus
voisines de Paris), les logis et les châteaux du Roi,
en province, étaient dépourvus du mobilier suffisant.
Pour les transformer, il fallait de toute rigueur,
dégarnir d'autres palais et leur emprunter le linge,
les tentures, les tapisseries, la vaisselle, surtout celle
d'or et d'argent, en un mot ce qui .peut donner au
peuple une idée plus haute de la grandeur et de la
dignité du prince. Le compte des dépenses nécessitées
par l'entrevue de Boulogne contient un chapitre
(1)Cf. Les actes de François Premier. ImprimerieNationale,1887.On
trouvera aussi.au documentn° 34et au n" 47,
la mention d'un don et d'un octroi faits à Boulognepar le
Roi,en octobre 1532