1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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même étoffe. L'un et l'autre étaient fermés par quatre
grosses perles. La robe était de velours blanc broché
d'or, doublé d'une crépine d'or à mailles, comme
celles des filets de pêche, et semé d'un grand nombre
de perles. En outre, la cape et tous les autres ornements
étaient exactement pareils. Le Roi d'Angleterre
fut le premier à se rendre au sanctuaire de Notre-
Dame pour y entendre le saint sacrifice de la messe.
C'était son habitude, même les jours de chasse, d'en
entendre trois, et en d'autres temps, jusqu'à cinq,
sans préjudice des vêpres et compiles, où il assistait
dans l'appartement de la Reine Catherine (i).
Quand François Premier pénétra à son tour dans
l'église, Henry VIII avait déjà entendu une première,
messe et partie d'une seconde. Il se leva aussitôt,
vint embrasser le roi de France, et souhaiter le
bonjour aux jeunes princes et aux seigneurs de la
suite, puis, accompagné du Cardinal de Lorraine, il
acheva d'entendre sa seconde messe. Les religieux
avaient disposé, dans le choeur, des deux côtés du
Maître-Autel, deux prie-Dieu surmontés chacun d'un
baldaquin, formant une sorte d'oratoire. A droite,
pour le Roi d'Angleterre, le ciel et les tentures
étaient en drap d'or et d'argent frisés ; à gauche, poulie
Roi de France, la décoration était en velours, semé
de fleurs de lys en or-. Le cortège du premier était
composé de tous les gentilshommes âgés de trente à
quarante ans. Celui du second comprenait tous les
princes, les cardinaux et évêques et la plupart des sei-
(1)Rien n'indique s'il demeura fidèle à cette pratique,
lorsqu'il commençaà vivre avec Anne Boleyn. Cf. chap. ix,
p. 120.