1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

chevaux pour se porter à la rencontre des deux Rois.
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Après les embrassades et les harangues, ils se joignirent
au cortège et tous reprirent la route pour gagner
Boulogne. Au voisinage de la porte Flamentque,
François Premier donna l'ordre de faire halte et fit le
signal convenu pour les décharges de l'artillerie. Tous
les canons de la place tonnèrent à la fois. Ce fut un
bruit formidable, entendu à plus de huit lieues à la
ronde et l'on tira environ mille coups. Rien d'étonnant
à cette propagation du son à de grandes distances,
quand l'air est calme et pur ! De Boulogne, par
exemple, on entend facilement le tir de Calais et
celui de Portsmouth ; même, en collant l'oreille
contre terre, des vieillards, contemporains de la
génération présente, ont nettement perçu le bruit de
la canonnade de Waterloo.
L'entrée en ville se fit par la porte ci-dessus
désignée, la rue des Cuisiniers (aujourd'hui rue de
Lille) et le parvis de Notre-Dame jusqu'à l'abbaye des
Chanoines réguliers de Saint-Augustin. La haie était
formée sur tout le parcours par les quatre compagnies
des gardes, français, écossais, et suisses, tous
habillés à neuf en velours de soie, à sept livres
dix sols l'aune, aux trois couleurs du Roi, c'est-à-dire
jaune, violet et vert. Les deux souverains soupèrent
seuls, chacun de son côté; mais, le repas terminé, ils
allèrent conférer dans un cabinet voisin de la grande
sallede réception. Le lendemain matin mardi, 22 octobre,
Henry VIII trouva, à son lever, un habillement
complet, de tous points semblable à celui que devait
porter le Roi de France. Le pourpoint était de satin
cramoisi, découpé et fait à triangles ; le manteau de
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