1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCLXXIII
faict accorder Tentreveue du Pape et de luy, c'es-
toyt, comme j'ay dict, pour communiquer par
ensemble des choses qui pourroyent toucher au
bien et repos de la chrestienté et remédier aux troubles
qui estoyent desjà et estoyent apparens d'estre
encores plus grans en icelle. Car Pape Clément le
recherchant de ceste entreveue luy proposoyt ces
raisons et luy sembloyt que l'une des choses qui
pour lors autant requeroyt qu'il y feust pourveu,
c'estoyt à la dissension qui estoyt née et alloyt de
plus en plus croissant (i) entre le Sainct Siège apostolique
et le Royaulme d'Angleterre. Car il veoyt
evidentement que cela pourroyt par après tirer à
soy grant conséquence et que, si promptement ne
se y pourvcoyt, le feu s'en alloyt si avant en flamme,
qu'après il seroyt difficile à estaindre (2). Le Pape
faisoyt grandes et continuelles instances audict
Seigneur qu'il prinst cecy en main, saichant qu'il
avoyst plus de moyen de persuader ledict Roy
d'Angleterre que nul aultre de le faire descendre
à quelques partiz. D'aultre part aussy, le sieur Roy
d'Angleterre, se fyant de la foy et amytié doudit
Sieur, se (3) vouloyt plus rapporter et remettre en luy
de tout cest affaire qu'ennui aultre. Quoy voyant le
Roy très chrestien. et luy faisant Nostre Sainct Père
sçavoir par les Cardinaulx de Tournon. et de Grantmont
qui estoyent allez vers luy, comme dict est,
pour ceste pacification, que s'il vouloyt venir à
(1)Il avait d'abord écrit : pullulant.
(2 Du Bellaiavait d'abord écrit restraindre; puis, voulant
unifier sa métaphore, il à pensé a estaindre, mais n'a
barré que le premier /', oubliant le second.Il faut lire sans
nul doute, estaindre.
(3)F. 52,verso.