1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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écrit: « Monseigneur, je sçayvéritablement et de bon
lieu que le plus grant plaisir que le Roy pourroit faire
au Roy soii frère et à Madame Anne, c'est que ledict
Seigneur m'escripve que je requière le Roy sondict
frère qu'il veuille mener ladicte Dame avec luy à
Calais pour la veoir et la festoyer, affin qu'ilz ne
demeurent ensemble sans compagnie de dames, pour
ce que les bonnes chères en sont toujours meilleures,
mais il fauldroit que, en pareil, le Roy menast
la Royne de Navarre à Boullongne, pour festoyer le
Roy d'Angleterre. Je ne vous escripray de là où cela
vient, car j'ay faict serment. Monseigneur, je croy que
vous entendez bien que jene l'escripts sans fondement.
Quant à la Royne du très chrestien, ce Roy ne vouldroit
qu'elle vint. Il haict cest habillement à l'espaignolle
tant qu'il luy semble veoir ung dyable ».
Ainsi François Premier n'échappait à la demande
impertinente d'amener à Boulogne la Reine Eléonore
que par suite de l'aversion du Roi d'Angleterre pour
l'habillement des Espagnols. Or, cette princesse était
la nièce de la Reine Catherine. Si les Anglais l'avaient
oublié, le Roi de France s'en serait souvenu ; il sut
toujours garder les convenances et son honneur se
serait révolté à la seule proposition de
Reine, en présence de la femme adultère.
mettre la
Pour sa soeur, Marguerite, Reine de Navarre,
l'objection était moindre. En tout cas, François Premier
n'eut pas à intervenir. Cette princesse, défavorable
au divorce, prétexta une sérieuse indisposition
et son frère ne paraît pas avoir cherché à ébranler
sa résolution. A son défaut, la Cour de France fut
réduite à proposer la Duchesse de Vendôme,