1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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son mieux, près du Pape, pour obtenir une sentence
favorable aux désirs d'Anne Boleyn, mais il est
invraisemblable qu'il se soit engagé à rompre avec le
Saint-Siège, en quoi que ce soit, en cas d'insuccès.
Quant à avoir conseillé, à Boulogne ou à Calais, de
procéder au mariage, avant une déclaration légale de
l'Eglise, on peut opposer à cette assertion la dépêche
du comte de Cifuentes à Charles-Quint, en date du
23 octobre 1533, et dont voici le résumé :
« Le Roi de France a avoué au Pape, qu'à son
entrevue avec Henri VIII, l'an dernier, il a essayé
de le dissuader de se marier, ou au moins, lui a
conseillé d'attendre quelque temps » (1).
Au fond, la conversation de François Premier'à
Calais n'a pas laissé d'autre trace. Anne Boleyn
se retira satisfaite et confiante, et demeura plus
que jamais en Angleterre, un agent fidèle aux
intérêts de la France.
Dans cette journée, les deux princes avaient
porté des costumes de la plus rare magnificence.
François Premier avait un pourpoint brodé, et
orné des plus beaux diamants; on l'estimait cent
mille écus, ou deux cent cinq mille livres tournois.
Henry VIII était vêtu d'une robe de brocart d'or,
damassé de violet. Son collier était composé
de trois rangées: la première, de quatorze rubis,
gros comme des oeufs; la seconde de belles
perles; la troisième de quatorze diamants, et, en
pendentif, la célèbre escarboucle, de la grosseur d'un
oeuf d'oie. La valeur de cette parure, malgré l'adjonc-
(1)Cf. Appendice,n° 111,p. 244; British Muséum, Add.
mss, 28586,f. 42,Copie.