1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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grande crainte était que François Premier ne se montrât,
à ses dépens, trop enclin à faire des concessions
au Pape, et le Roi de France dut écrire de Lyon, le
16 juin, à Polisy, pour le rassurer à cet égard (r).
Parti de Boulogne le 3 juin et d'Amiens le 6,
Norfolk arrivait à Riom, le 10 juillet. En attendant
la venue de Clément VII, non plus à Nice, comme
il avait été d'abord arrêté, mais à Marseille, la Cour
avait résolu de visiter le Languedoc. Cette province
n'avait pas encore été honorée par la présence de son
souverain. Les délégués anglais auraient, sans
doute, reçu l'invitation d'accompagner la famille
royale et d'assister aux entrées triomphales dans les
différentes villes désignées pour la recevoir; mais
plusieurs circonstances mirent obstacle à la réalisation
de ce projet. Le 12 juillet, le Duc, accompagné du
vicomte de Rocheford, du trésorier et des personnages
les plus savants et les plus familiers du Roi
d'Angleterre, rencontra le Roi de France à Vic-le-
Comte (2). Sa suite et lui furent reçus avec les plus
grands honneurs, comme le demandaient l'amitié
des deux Princes, et la dignité de leurs charges.
Plusieurs jours s'écoulèrent en conversations. Après
avoir ainsi échangé leurs vues, François Premier, dans
un sentiment d'attention fort délicate, résolut de
faire partir pour Lyon la plupart des seigneurs
anglais. Ils étaient tous venus à cheval d'assez loin.
La fatigue commençait à accabler bêtes et gens. Plus
on avançait dans le midi, plus la chaleur deviendrait
intolérable. En fait, cette année-là fut exceptionnel-
(1)Cf. Appendice,n°98, p. CCCXLVI.
(2)Uneordonnancedu Roi signale sa présence a Vic-le-
Comte,à la date ci-dessus.