1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Rocheford, il se contente de lui mander en postscriptum
:
« Ce prince a grand envie de chastier les
Prestres de ce pays et ne leur laisser jouir de si
grands privilèges qu'ils ont accoustumé, dont en est
cause le tort qu'on luy faict à Rome, qui est si grand
que plus ne peust ; c'est chose estrange que l'Empereur
ait tant de pouvoir avec le Pape, qu'il soit par
ce empesché de rendre raison et justice là où il la
cognoist. » (i).
88. — De son côté, Jean Du Bellay, mandait
au Bailly de Troyes, de la Fère-en-Tar-
denois, ce 20 mars 1533, ses impressions
sur le voyage de Rocheford. (').
« Monsieur, vous verrez la depesche qui vous est
présentement faicte pour vous advertir par le menu
de la réception de Monsieur de Rochefort qui a esté
le plus fort à ferrer (3) qu'il est possible. A la fin il
s'est contenté de ce qui est faict. Si est ce que jusques
à ce jour je ne veis onc homme si desraisonnable.
Je croiroys que son père vouldroyt rompre
ceste entreveue tant pour veoir qu'elle ne peult estre
manyée par luy, mais par mondict Seigneur de
Norfok, que pour une jalousie du Roy et de Nostre
Sainct Père, et ne pense poinct que ledict de Norfork
ayt esté d'opinion de la depesche dudict Roche-
(1JCf. Camuzat,t. II, 78verso et 79.(Toujoursdes menaceset
des empiétements.)
(2)Cf. CollectionDupuy,t. 547,f. 218;Camuzat.t. II, f. 78.
(8)Ferrer, c'est-à-dire dompter.Onsoumet,à la forge,les
animaux difficilesà ferrer, par l'emploi de la force, dans
ce qu'on appelle« le travail ».