1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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présentent des pentes rapides, couvertes de bois et de
taillis; partout ailleurs, c'est un océan de verdure,
ondulant, à la manière des vagues, d'où émergent
comme des rochers tapissés d'algues, les sommets
des diverses collines. Ces riches prairies étaient parcourues
par d'innombrables troupeaux, où dominait
déjà une race de chevaux, célèbre par sa douceur, sa
force et son courage. De distance en distance, les
cours d'eaux limpides reflètent sur les objets voisins
les feux du soleil et cette lumière serpente, à travers
les bois et les herbages, en leur donnant une infinie
variété des tons les plus brillants. Par une belle journée
d'octobre, le Boulonnais offre un aspect enchanteur.
On n'y voit pas ces ciels fantastiques des jours
de tempête, où se jouent dans
leurs les plus tranchées et par
les nuages, les cou-
contraste les teintes
les plus douces. Non,.quand le soleil brille dans un
firmament d'azur, toutes ces ondulations verdoyantes
se revêtent des nuances
rehaussent les modifications
les plus agréables, que
apportées au feuillage
par l'approche de l'hiver.
La culture des beaux-arts, un bon goût inné et
une âme naturellement poétique ne pouvaient laisser
le Roi de France insensible, en présence d'un décor
dont la nature avait seule fait tous les frais. Ce ne fut pas
cependant, selon toute aparence, dans le but d'étaler
et de faire valoir la splendeur d'un coin de ses Etats,
qu'il s'arrêta, pour un moment, près de la source
de Saint-Gengoulphe. Il était inutile d'enflammer
les convoitises d'un prince si jaloux de se voir, en
réalité, Roi de France, et que la prise de Boulogne,
en 1544, allait faire hélas, le possesseur de ce beau