1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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comme aujourd'hui, fournir d'excellentes bêtes de
trait léger ? La raison la plus vraisemblable de leur
exclusion est que les places fortes de l'Oise recevaient,
en temps de paix, les animaux déjà dressés,
au service et au bruit de l'artillerie. Par suite, il
était plus naturel de les prendre pour ce voyage que
de s'exposer à des accidents, avec des attelages plus
sujets à s'effrayer dans un travail inaccoutumé ?
Avant d'arriver à Boulogne, on fit halte après le Pontde-Briques,
réparé pour ce passage (i). Le terrain
se trouva défoncé, dans la vallée de la Liane, et on
eut à payer des guides pour indiquer sur le flanc des
coteaux une route plus ferme à travers champs et
capable de supporter le poids des canons (2).
Le service d'informations sur les mouvements possibles
des garnisons espagnoles de la Flandre n'avait
pas été organisé avec moins de sollicitude. Le Dauphin,
comme on l'a dit, se tenait prêt à marcher à
la tête de la petite armée qu'on aurait tirée de toutes
les places fortes de la Picardie. S'il était sage de
se mettre en état de défense, il était non moins
habile de ne pas se laisser surprendre. Plusieurs
sujets dévoués étaient chargés de se mettre au courant
des projets de l'ennemi, s'il se remuait. Baudichon
Beranel, capitaine de l'Abbaye de Licques, reçut
quarante livres tournois à distribuer entre les gens
choisis pour « entendre nouvelles et donner advertissement
de ce qui se faisoit es dicts pays durant l'entreveue
desdicts Roys ». D'autre part, Jean Colman,
(1)Cf.Comptede dépense. Appendice,n*51,p. cvi.
(2)Cf.Comptede dépense..Appendice,n°51,p civ.