1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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prévoir les conséquences fatales pour les deux nations.
Il y prit position, comme la conscience, l'honneur
et l'intérêt le lui commandaient, et par conséquent,
Boulogne a le droit d'être fière de tout ce que ce
grand prince résolut de faire, pendant son séjour
dans cette ville, pour concilier les intérêts de Rome
et de l'Angleterre. Si ses bonnes intentions ne furent
pas couronnées de succès, du moins sa droiture et sa
fidélité à suivre le plan, concerté pendant l'entrevue,
ne peuvent donner prise à la moindre critique.
Depuis huit jours, les deux Rois avaient eu le temps
de s'entendre sur la conduite à tenir. Enfin le moment
' de se séparer arriva le 29 et ils se mirent en route
pour Marquise, où ils se quittèrent, pour ne plus
jamais se revoir.
François Premier coucha le soir à Boulogne et en
partit le 30 octobre, pour'Etaples, d'où, le lendemain
31, il arrivait à Rue, afin d'y passer la fête de
la Toussaint. C'était jour maigre, comme la veille.
Par une attention délicate, un Anglais avait péché,
sur les côtes de son pays, à Whistable, sans doute,
deux charges d'huîtres « duystres en escalle ». Il
vint les débarquer dans cette ville, alors encore port
de mer, la veille du premier novembre. D'après le
compte de dépense, le Roi lui fit remettre en récompense,
vingt-deux livres, en même temps qu'un autre
Anglais recevait quinze livres, quinze sols, pour
avoir amené les « Thoreaulx » offerts à Calais par
Henry VUI.
De Rue, la Cour se rendit à Amiens et y séjourna
un peu de temps avec la Reine Eléonore. Enfin, le
10 novembre, les Cardinaux de Tournon et de Gra-