1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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obtenu la promesse d'une fortune indépendante, en
cas de rupture. Peut-être même avait-elle entrevu-la.
possibilité du divorce, du mariage et du couronnement.
Ce rêve, s'il se produisit, devait se changer
en réalité, mais il y avait, en 1527, assez loin de la
coupe aux lèvres. Il ne suffisait pas de désirer un
prince héritier. Une déclaration de nullité de mariage
ne s'obtient pas sans de bonnes raisons. La seule
vraie pour Henry VIII était l'impossibilité d'obtenir
de Catherine un enfant mâle, prince héritier. Or, la
loi divine, en fait de mariage, est inexorable. Qjiod
Deus conjunxit, homo non separet! Que l'homme
sépare pas ceux qui ont été unis par Dieu!
ne
Le Roi comptait sur l'habileté du Cardinal pour
surmonter tous les obstacles. — Dès le mois d'Avril
1527, Wolsey se prêta volontiers à ses désirs.—
Jamais il ne lui serait alors venu à l'esprit de travailler
pour Anne Boleyn. Pour lui c'était une favorite de
plus, en attendant le tour d'une autre maîtresse. Sans
pitié pour Catherine, il l'aurait vue avec peu de
regrets, éloignée du trône; mais, politique, dévoué
au bien de son maître et de son pays, en cas de
succès, il n'aurait jamais conseillé, après la répudiation
de la Reine, femme légitime, de contracter
un mariage sans profit pour l'Etat. Dans sa pensée,
une alliance „avec la France aurait été la seule
favorable et le Cardinal espérait bien obtenir la
main de la princesse Renée, soeur de la Reine
Claude, ou à son défaut, celle de Madelaine, fille
de François Premier. En dépit de toute sa clairvoyance,
l'habile ministre n'avait pas su lire dans le
coeur de son maître. Là où il ne voyait qu'une liai-