1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

III
Sans doute, l'Edinburgh Review ne partage pas cette
manière de voir, comme on peut le constater par
son article sur le beau livre de M. Paul Friedmann
« Anne Boleyn » (i). Mais l'auteur du compterendu
a-t-il fait une lecture survie des documents
publiés par le Record Office f L'opinion
de MM. Brewer et James Gairdner, et
contraire
celle de
M. P. Friedmann sont, à coup sûr, bien mieux
établies par un usage constant de ces pièces. D'ailleurs,
d'autres agents ont aussi laissé trace de leur mission
diplomatiques près d'autres cours, et comme leurs
récits se confirment pleinement, la vérité ressort
entière et lumineuse de leurs confidences intimes.
Il faudrait citer ici en entier une lettre du 15 septembre
1532, datée de Londres (2). D'après Chapuis,
l'alliance des deux Rois est purement défensive et il
n'y est pas question de l'Empereur, au dire de
Langey (3), ambassadeur de France. Trois jours
après, Ortiz mande à Charles-Quint que le Pape
diffère la sentence contre Henry VIII, de peur d'empêcher
le Roi d'Angleterre d'envoyer un mandataire.
A son tour, l'agent de l'Empereur écrit d'Amboise,
le 22 septembre 1532 : L'objet de la conférence est
de se concerter pour défendre la chrétienté contre les
Turcs. Rien n'a été fait et rien ne sera fait au préjudice
de l'Empire. François Premier racontera plus
tard les détails de l'entrevue, afin qu'ils puissent être
jusque dansl'entourage et le cercleleplus intimede la Cour
d'Angleterre.
(i; London,Mac-MiIIan,1884,in-n, 2 vol.
(2)On la lira du moins en cet endroit avec profit.Ellese
trouve résumée à l'appendice,n" 10,p. vi, d'après «Letters
and Papei's.
(3)Guillaumedu Bellay.