1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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chargés de paraître en votre nom, si cela vous avait
plu. Aux mots « quod non est nostroe intentionis »,
il s'écria avec une grande Aréhémence que, tout en
professant le plus grand respect pour l'Eglise, vous
n'en aviez aucun pour lui. A peine y eut-il une
clause qui ne l'irritât et aucune de mes explications
ne put être acceptée. Tandis que le Cardinal
Dataire lisait la provocation, Simonetta entra. A
ces paroles « sed deinde publico judicio », le Pape
surexcité dit qu'il n'y avait pas de jugement public
de l'Eglise. Simonetta émit l'opinion que sans doute
on voulait parler de cet archevêque qui aurait tranché
un procès dans une cause pendante près du
Saint Siège. « Ah! dit le Pape, le joli procès et le
respectable jugement ! »
A ce moment, un des chambriers vint lui annoncer
l'arrivée du Roi de France, venu pour causer avec
lui. Là-dessus, il se mit en marche avec grande
hâte pour aller à sa rencontre et ils se trouvèrent
ensemble à la porte. François Premier le salua très
bas, son chapeau à la main, et ne se couvrit pas
avant d'être arrivé près d'une table, dans la chambre
du Saint Père. Il savait bien (je le soupçonne
du moins), ce qui venait de se passer, et l'information
avait dû lui venir d'un certain Nicolas, son
secrétaire qui était au service personnel du Pape.
Sa Grâce demanda comment se trouvait Sa Sainteté.
« Ces Messieurs d'Angleterre, répondit-il, sont
venus m'intimer certains appels ». Là-dessus, ils
commencèrent à parler à voix basse. Comme le Roi
de France me tournait le dos, il me fut impossible
de rien entendre de leur conversation. Enfin le Pape