1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Grand-Maître lui avait été accordée, dès i526, et il
fut désigné pour ramener en France les enfants de
France, avec la princesse Eléonore, soeur de Charles-Quint,
que le Roi de France allait épouser. En
i532, le Roi d'Angleterre lui donna l'ordre de la Jarretière,
le 29 octobre, à Calais. L'année suivante, le
Grand-Maître fut chargé de tout disposer pour la
réception du pape Clément VII à Marseille, 11 octobre
i533. Un peu plus tard, (i536), sa sagesse et son
expérience consommées assurèrent l'entière défaite
des armées de Charles-Quint en Provence. Un an
après, ce fut le tour de l'Artois, à la tête de l'armée
envoyée en Picardie; il reprit plusieurs places et
dégagea Thérouanne. Tant de services lui méritèrent
l'épée de connétable, dont le Roi lui fit la
remise, à Moulins, le 10 février i538. Cette même
année, Montmorency prit une part active au traité
de Nice, où la trêve fut prorogée de 10 ans. La disgrâce
vint mettre un terme aux faveurs dont la fortune
l'avait comblé, et François Premier ne lui pardonna
pas ses torts avant sa mort. Henri II le rétablit
dans toutes ses charges et ne cessa de l'honorer
d'une confiance sans bornes. En i55o, le connétable
reprit le Boulonnais, et ensuite Toul, Metz et Verdun.
Mêmes succès en i532 ; mais l'année suivante, après
avoir défait les impériaux à Authie, Montmorency
eut le malheur de perdre la bataille de Saint-Quentin
(10 août i557), et de tomber aux mains du vainqueur.
Sa captivité dura jusqu'au traité de Vervins
(i55g). La mort du Roi, dans cette même année,
l'engagea à vivre loin de la cour ; ce repos fut de
courte durée et Charles IX ne tarda pas à réclamer