1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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mit en chemin sans attendre le couronnement de sa
nièce (i).
Peu auparavant, Henri VIII avait fait voter au Parlement
un nouveau bill capable à lui seul de tout
rompre. Sous les peines les plus sévères, tout appel à
Rome concernant les mariages était interdit. Le Roi
de France ne put s'empêcher de s'en plaindre aux
Ambassadeurs Anglais. Dans une lettre du 23 mai (2),
le Bailli de Troyes prie son maître d'excuser cet acte
rendu nécessaire par les censures dont Rome menace
le Roi d'Angleterre. En même temps, Polisy entretient
François Premier de la marche suivie activement
par Cranmer dans le but de prononcer incessamment
la nullité du premier mariage et la validité
du second. Malgré les supplications de l'Ambassadeur,
il a été impossible de retarder ce scandale, et il
ne sera pas facile de l'étouffer sous le silence. Anne
Boleyn qui est enceinte, sera donc couronnée le jour
de la Pentecôte. Loin de créer un obstacle, la sentence
du tribunal présidé par l'Archevêque de Cantorbéry
permettra au Pape de ratifier ce qu'il n'aurait
osé' accorder. Du moins le Roi d'Angleterre est de
cet avis, mais le duc de Norfolk n'en est pas satisfait.
Avant d'avoir reçu cette lettre, François Premier
avait fait part à son Ambassadeur à Londres d'une
(1) Peut-être n'en conçut-il aucun regret. Débarqué à
Calaisle 30Mai,le noble envoyé était accompagnéde Sir
GeorgeBoleyn, fils de Thomas, comte de Wiltshire, de Sir
Anthony Browne, de Sir Francis Bryan, de Sir William
Pallet, du contrôleurde 'a Maisondu Roi, de trois docteurs
et de divers «Esquiers» et gentilhommes.11se mirenttous
en route, le 2 Juin, et passèrent la nuit à Boulogne (Cf.
Richard Turpyn. The Chronicle of Calais. CamdenSociety,
1846,p. XLIV).
(2)Cf.document,n"94, p. cccxxxvi.