1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

IV
l'on puisse espérer briefve yssue, et que nous congnoissons
très bien icelluy nostre bon frère estre
aussi peu contant et satisfait qu'il fut oncques, craignantgueur
merveilleusement que, par succession et lon-
de temps, il fust pour en survenir quelque
grant scandalle et inconvénient, lequel par adventure
redonderait après à la diminution de l'authorité
de Vostre dicte Saincteté, et par conséquent de tout
le Sainct-Siège apostolicque, d'autant qu'il pourroit
estre que, du costé dudict Angleterre, Vostre Saincteté
n'auroit par cy après l'obeissaunce telle qu'elle
a eue par le passé, joinct d'avantaige qu'il a esté
donné à entendre à nostre bon frère que icelle
Vostre Saincteté persistait de le vouloir faire citter
à aller à Romme, pour la décision de sadicte cause,
chose qu'il a trouvé et trouve merveilleusement
eslongnée de raison et non sans bonne et juste occasion,
attendu que les plus sçavans parsonnages avec
lesquellz nous nous sommes bien voulu e[n]querirde
ceste affaire, pour la singulière amour et affection
que nous portons à nostredict bon frère, nous ont dit
cella estre totallement contraire à toute disposition
de droit et aux privillèges de sondict Royaulme,
d'autant que de abandonner sondict Royaulme pour
aller plaubyer [plaider] si lo[i]ng sadite cause, il
semblerait que ce feust chose beaucoup plus impossible
que possible, à ceste cause, Très Sainct Père,
nous avons bien voulu escripre derechef de cest
affaire àVostredicte Saincteté, la suppliant tant et de
si très affectueusement que faire povons ne le vouloir
trouver estrange. Et au surplus, qu'EUe vueille
bien penser et considérer tous les poinctz cy-dessus