1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Quint, le 13. On attendait avec impatience et non
sans anxiété, les envoyés extraordinaires de la France.
Selon la lettre d'Augustin de Augustinis (1), personne
n'ignorait leur grand savoir. Une lettre chiffrée
de Bennet à Henry VIII, en date de Bologne,
le 14 janvier 1533, fait connaître le succès de leurs
premiers entretiens avec le Pape, malgré la présence
de l'Empereur. Avec le consentement des Anglais,
il avait paru sage de ne faire entendre aucune menace.
Aussi, grâce à la modération des Cardinaux, à partir
de ce moment, Charles-Quint ne put rien obtenir, et
sur plusieurs points, sur lesquels un accord s'était
établi en principe, avant leur arrivée, un refus poli
lui fut opposé (2). De leur côté, les délégués
français se hâtèrent de faire part à François Premier
de la situation des affaires. Leur lettre est du
21 janvier (3). En voici la substance :
Les Ambassadeurs Anglais sont informés dans le
plus grand détail de toutes les instructions données par
le Roi, et Bennet est ravi des conséquences de l'entrevue
de Boulogne. Naturellement, les Cardinaux n'ont
pas montré le premier pouvoir (4) et se sont contentés
de faire voir le second. Tout le monde est témoin de
l'accord qui règne entre les envoyés des deux Rois.
L'Empereur ne les inquiète pas beaucoup; le seul
(1) Cf. Brit. Mus.Vit. B XIII, 225;Pocok, II, 557; Letters
and papem, t. V, n° 1657,pp. 6867.
(2]Il ne put obtenir plus d'un chapeau de Cardinal.A
Marseille, François Premier en eut quatre.
(3| Coll. Dupuy, t. 547,f. 182,Camuzat,II, 2Lettersand
papers, t. VI, n° 64-,p. 25.Cf.document, N°81,p. ccxcix.
(4)Contenant les articles secrets, surtout relatifs à la
remise de Reggio,Livourne,Parme, et Plaisance,aux mains
de FrançoisPremier, dèsla conclusiondu mariage du Prince
Henri avec Catherinede Médicis.