1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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tous aultres princes. Et au temps présent, il peult
penser que, à grand payne, les princes souffriraient
que Sa Saincteté usurpast ne entreprist sur leurs
privilèges et preheminences, et que, desnyant à
mondict bon frère l'admission de son excuse, il luy
semblerait que Sa Saincteté vouldroit entreprendre
pour plus en plus les subjuguer, par quoy il ne
doibt point refuser de luy admettre son excuse.
Et, en cas que vous ne pourriez, en façon ne
manière qui soit, induyre Sa Saincteté à accorder
ladicte admission, le supplierez que, à mon inter-
cession, il ne veulle poinct procéder à luy desnyer
ladicte excuse ne aultrement attenter, ne innover
aulchune chose sur icelle, ne aussy sur la matière de
mondict
plustost
bon frère ne au préjudice de luy; ains
s'en desporter, suspendre et laisser ladicte
matière totallement en l'entier estât qu'elle est, à
tout le moins, entre cy et la veue qui se fera entre
nous deulx, à laquelle
de ladicte matière.
se pourra amplement parler
Et j'ay confiance que Sa Saincteté ne vouldra point
refuser. Toutesfoiz, s'il advenoit que le trouvassiez
dur à s'y accorder, remonstrez à Sa Saincteté qu'il
veulle bien adviser comme il procéderait, en ce cas
de si grande importance, à faire desplaisir à mondict
bon frère, car pour la conjunction et union de
ses affaires et des myens que je ne repute qu'une
seule mesme chose, je prendroys le desplaisir qui
luy seroit faict, autant à coeur que s'il estoit faict à
moy mesmes; déclarant aussy qu'il n'est pas temps,
ne les affaires de Sa Saincteté ne requièrent qu'il
irrite mondict bon frère, moy et les aultres princes