1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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Royaume, qui est chose, à parler à la vérité, qui est
fort estrange; car chas jun sçait très bien, que l'on
n'a point accoustumé de contraindre les Roys de
respondre audict Rome. Et d'autant que luy et moy
desirons bien faire advertir amplement Nostredict
Sainct Père, des choses dont nous nous plaignons,
afin que Sadicte Saincteté soit contante d'y pourveoir
et remédier pour l'advenir, ainsi qu'elle verra
estre à faire, et qu'il est bien nécessaire qu'il y ayt
par delà, ainsi que vous mesmes m'avez escript par
vos dernières depesches, quelques notables personnages,
pour veoir et entendre comme les affaires y
passeront, durant la veue qui se doibt faire de Nostredict
Sainct Père et de l'Empereur, et aussi pour
parler et respondre, sur les choses qui seront nécessaires,
et que l'on pourra mettre en avant, qui toucheront
et concerneront les affaires de mondict bon
frère et de moy. A ceste cause je suis après à
depescher mes cousins, les cardinaux de Gramont et
de Tournon, pour aller devers Nostredict Sainct
Père, lesquelz j'espère si bien instruire de tout ce
qu'il sera requis, avant leur partement qui sera de
brief, qu'ils ne faudront de mettre entièrement à
exécution, le faict de leur charge, dont je vous ay
bien voulu ce pendant advertir par ce courrier,
lequel j'ay expressément fait depescher pour cest
eflect, afin que vous puissiez faire entendre à Nostredict
Sainct Père, l'allée desdicts cardinaulx par delà.
Vous priant qu'en attendant le terme qu'ils y pourront
estre, que vous leur veuillez faire sçavoir de
vos nouvelles par les chemins, le plus souvent que
vous pourrez, et les advertir entre autres choses du