1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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bray, Chambord, etc., etc. Ces châteaux font encore
aujourd'hui l'admiration des connaisseurs. Aussi,
aurait-on pu appeler cet âge, le siècle de François
Premier, si l'histoire n'avait déjà décerné cet honneur
à Léon X. Ce futun long épanouissement de l'art
et de la grandeur. La majesté royale resplendissait
d'un éclat.jusqu'alors inconnu. Toutes ces dépenses
n'empêchèrent pas la fondation du Collège de France.
En même temps que les lettres et les arts recevaient
des encouragements princiers, le mérite recevait
aussi ses récompenses. En proportion des
services rendus, tous les cardinaux et les plus
vaillants capitaines eurent de belles pensions. Malgré
ces apparentes prodigalités, et le faible revenu
du Roi, à peine 20 millions de livres (1), le trésor
ne s'appauvrissait pas. Il faut bien le dire, l'habileté
et l'intégrité des divers ministres des finances
n'en sont que plus remarquables et le Cardinal de
Tournon surtout mérite l'honneur d'une aussi sage
administration des deniers publics. Aussi, à la
mort de François Premier, toutes dettes payées, il
restait dans la cassette royale plus de quatre
millions de livres, selon les uns (quarante millions
selon les autres), et le revenu échu du premier
semestre, soit cinq autres millions.
Habile aux exercices du corps et bx-avejusqu'à la
témérité, François Premier aurait pu devenir un
excellent général. Sa victoire de Marignan le prou-
(1) Il y en avait deux seulementpour son usage
nel, dix person-
pour l'armée, qui n'était pas permanente,à 1exception
de 10000hommesd'armes constamment entretenus sur
le pied de guerre, soit, avec leur suite, environ 30000hommesprêts
à partir au moindre signal.