1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

CCCXCVII
deçà Nostre Sainct Père le Pape et combien sondict
bon frère a faict de cas que cella se peust conduire,
la peine que ledict Seigneur y a prise, la despense
qu'il n'y a voulu espargner, jusques où il a voulu
employer ses amis et serviteurs, pour satisfaire à
l'entreprise qui sur ce en avoit esté faicte à Calais,
sur laquelle entreprise fut lors fondée la depesche
des Cardinaux François dont ledict sieur Roy son
bon frère fut le principal autheur.
Et n'est à oublier que, depuis l'arrivée desdicts
Cardinaux, les choses coinmancèrent à se renouer
et réduire, envers Nostre Sainct Père, à si bons termes
que ledict Roy d'Angleterre monstra de prendre
àgrand bénéfice, attendant que Ton peust mieux faire;
au surplus que Sa Saincteté n'innovastrienà Tencontre
de luy, ce qu'il promit de faire sur la promesse
qu'il luy fit réciproquement, que sondict Seigneur
bon frère n'innoverait aussy rien de son costé, et fut
gardé et tenu inviolablement par Sadicte Saincteté ;
mais là dessus ledict Roy veut faire des innovations
telles et si importantes, que c'a bien esté contre
Tesperance de tout le monde que ledict Seigneur ayt
pu arrester Sa Saincteté et empescher qu'il ne s'en
ressentist, de la sorte qu'elle avoit délibéré de faire,
et sera bien à touscher là dessus le tort qu'L fit
audict Seigneur le Roy son bon frère. (F. 85).
Et pourra dire ledict de Paris audict Roy d'Angleterre
qu'il n'est possible de plus mal entendre son
affaire qu'a faict luy ou ses ministres; car là où il se
fust conduit en la sorte qu'il nous avoit esté advisé
à Calais, ou à tout le moins qu'il eust souffert rebailler
ce qui depuis a esté gasté, Nostre Sainct Père