1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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words, he is nothing moved. Ces paroles sont nettes
et piquantes, mais il importe de les dire, si l'on considère
le caractère du Pape ; car il ne se laisse pas
émouvoir par un langage doux et mielleux].
Vous priant, Très Sainct Père, que ne vueillez
prendre l'affaire de telle sorte que venissiez à faire
de Tençontre de luy, ou user des rigueurs qui d'ailleurs
vous pourront estre persuadées. Et, combien
que de ce je ne face aulcun doubte, toutesfoiz, pour
luy porter si grande amytié que je luy porte et telle
que nous pouvons estres estimés une mesme chose,
de sorte que l'injure qui luy seroit faicte, je ne la
pourrois prandre, sinon comme faicte à moy mesme.
A ceste cause, vous ay bien voulu prier, très
instamment supplier et advertir que ne vueillez
audict cas venir si avant qu'ayons accasion de nous
en lamenter, mais comporter les choses qui là
dessuz se pourront advenir selon honneste raison et
comme la dévotion que luy et moy portons à Vostre
Saincteté le requiert et mérite.
87.— Lettre de Gilles de la Pommeraye à
François de Dinteville, Evêque d'Auxerre,
Ambassadeur du Roi de France à
Rome.
Londres, le 15 Mars 1533.
Après avoir lui donné des preuves nouvelles de
l'étroite amitié des Rois d'Angleterre et de France,
fidèle à la pensée de Henry VIII, sans faire la
moindre allusion, et pour cause (1), à la mission de
(1)Il importait de cacher à Rome, le plus longtempspossible,
la grossessed'AnneBoleyn.