1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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comme la correspondance des agents de l'Empire le
témoigne, les Cardinaux et les partisans de Charles-
Quint l'importunaient depuis longtemps, et l'encourageaient
dans la voie de la résistance, des rigueurs et
de la répression. Rien de plus naturel et de plus
équitable !
En général, la longanimité du Saint-Siège était
jugée comme une faiblesse coupable. Henry VIII en
avait profité pour agir avec plus d'audace et moins de
danger. Mais il est à douter si, frappé plus tôt, il
aurait reculé devant l'excommunication, tant sa résolution
de prendre tous les moyens de se procurer un
héritier mhle,perfas et nefas, était profondément entrée
dans sa volonté. Quoiqu'il en soit, la situation nouvelle
mettait le Roi de France dans le plus grand
embarras. Désireux de servir son allié et, s'il était
possible, de ne pas lui déplaire, François Premier se
montra tout-à-fait à la hauteur des difficultés de la
tâche. Dès le 12août, écrivant de Narbonne à Polisy,
il paraît plein de confiance dans le résultat de
l'entrevue. Plus que jamais, pour lui, le salut est dans
ces entretiens, seul à seul, entre deux princes également
animés de bons sentiments. Bryan et Norfolk
seront garants, comme ils en ont été témoins, de la
fidélité avec laquelle la France ne cessera de remplir
tous ses engagements (1). De Nîmes, le 27 août,
dans sa dépèche à l'Ambassadeur de France à Londres,
le Roi refuse catégoriquement de rompre la promesse,
faite par lui de recevoir le Pape à Marseille. L'honneur
le défend. C'est d'ailleurs l'intérêt du Roi son
(1)Cf. Appendice,n»101,p. cccxux.