1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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lecture, dés maintenant (i). En voici cependant
l'analyse sommaire.
A l'entrevue de Boulogne, les deux Souverains
se sont plaints de la conduite du Pape. Le premier
grief est relatif aux deux décimes que le Pape, après
en avoir fait l'abandon, n'a pas voulu laisser lever
par le Roi de France, malgré l'acquiescement du clergé.
Le récent traité contre les Turcs rend désormais ce
tribut nécessaire. L'expédition des Bulles est devenue
l'objet d'exactions nouvelles. L'argent du Royaume
passe à l'étranger et l'Eglise ne peut plus remplir ses
obligations envers les pauvres, ni réparer les sanctuaires.
Les Annatessont devenues excessives et hors
de proportion avec les revenus des bénéfices. Il a été
créé des offices inutiles. Les frais des Bulles en sont
augmentés et le trafic de ces charges devient de plus en
plus intolérable. Au lieu de servir à la défense de la
chrétienté, ces gros revenus sont consacrés à l'entretien
d'une foule de parasites. Le nombre des Bulles s'est
accru sans raison, là où une seule suffisait. La dépense
nécessitée par la réception des palliums est scandaleuse,
et cependant la valeur de ces insignes est toute
entière dans la bénédiction et les prières en usage pour
leur consécration. Les Annates ont été étendues aux
bénéfices obtenus par dispenses et aux compositions
arbitraires. Les bénéfices par résignation sont frappés
d'un droit de dix-huit mois, au lieu de douze. Pour
réparer ces griefs, il avait été question d'assembler
l'église de France; par déférence pour le Saint-Siège,
dont le Roi veut être le très obéissant et dévot servi-
teur, cette proposition a été répoussée dans l'espoir que
(i) Cf. Appendice.Document,n° 76,p. ccxxxxv.