1896-1898 Tome 18 - Ouvrages anciens sur Saint-Omer (Pas-de ...

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part, à Rome, après s'être vu contraint par les démarches
faites auprès des Universités, à mettre un ternie
aux attaques dont il était l'objet, Clément VII ne
demandait pas mieux de temporiser. Cette politique
d'ailleurs convenait à son caractère et aux habitudes
de la Cour pontificale. Malgré cette accalmie, tout
danger n'était pas conjuré. Aussi le Roi d'Angleterre,
à bout de ressources, jeta les yeux sur la France (i).
Avant la fin de l'année 1531. Etienne Gardiner arrive
à Paris, et Gilles de la Pommeraye succède à Jean
Joachim de Passano de Vaulx, ambassadeur à Londres
(2), Comme résultat de ces premières démarches,
plusieurs traités de plus en plus étroits sont
conclus entre les deux puissances. François Premier
s'y engage à envoyer en Angleterre, en cas d'attaque,
500 lances et une flotte montée par 1 500 hommes.
Henry VIII s'y oblige à équiper une flotte égale et à
donner 5 000 archers à son allié. D'après Camuzat,
la signature dn premier contrat fut donnée à Greenwich
par Giles de la Pommeraye et ratifiée par le
Roi d'Angleterre, le 30 avril 1532. Le dernier fut
signé le 23 juin (3).
Comme on l'a vu plus haut, l'intimité des deux
princes se resserrait de plus en plus. L'entrevue de
Boulogne était demandée et désirée avec ardeur, En
attendant l'occasion de pouvoir répondre favorablement,
la cour de France ne négligeait rien pour témoi-
(1)Sansattendre la citationdu 19décembre1530,et pour
la prévenir,Henry VIII avait priéle Roi de France d'écrire
à Rome,pourobtenir qu'elle nefût pas faite,ouqu'ellerestât
sans effet.
(2) Cf. Lettre de François I" à la Pommeraye. Paris,
13janvier 1532.Bibl. nation, mss. fr.4126,fol.5.
(3)Cf.Camuzata Meslangeshistoriques o,II, fr. 88.