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menée sur les violentes attaques dont plusieursd’entre eux avaient été victimes et les responsablesprésumés de ces agissements n’avaient pas ététraduits en justice.n Le 2 avril, plusieurs journalistes qui couvraient lesmanifestations hostiles au gouvernement ont étéinterpellés. Selon eux, des agents de la force publiqueles ont empêchés de prendre des photos etd’interviewer les manifestants.n Le 26 mars, Seymur Haziyev, journaliste au journald’opposition Azadlıq, aurait été enlevé et roué de coupspar six agresseurs masqués. Selon son témoignage,ces derniers l’ont averti qu’il ne devait plus écrired’articles critiquant le chef de l’État.n Le 3 avril, un autre journaliste d’Azadlıq, RaminDeko, aurait à son tour été enlevé, mis en garde contretoute velléité de rédiger des articles critiques à l’égarddu président de la République et brutalisé.Liberté de réunionL’interdiction des manifestations a de fait renduillégales les actions de protestation de mars et avril etpermis l’emprisonnement de nombre desorganisateurs et des participants.n Le 11 mars, la police a dispersé une centaine depersonnes qui tentaient de se rassembler à Bakou. Ellea procédé à 43 interpellations. Elle a également arrêtéet harcelé des personnes qui s’efforçaient de fairecirculer des informations sur les manifestations avantce rassemblement avorté.n Le 12 mars, les forces de sécurité ont disperséquelque 300 personnes qui manifestaientpacifiquement dans le centre de Bakou. Une centainede manifestants ont été arrêtés, dont une trentaine ontété condamnés à des peines allant de cinq à huit joursd’emprisonnement à l’issue de procès sommairesayant duré entre 10 minutes et un quart d’heure.n Le 2 avril, une autre manifestation qui avaitrassemblé un millier de personnes dans le centre deBakou a été violemment dispersée par des policierséquipés de boucliers, de matraques et de fusils, qui ontfrappé des participants et en ont arrêté certains. Cettemanifestation initialement pacifique a dégénérélorsque les forces de sécurité ont voulu interpeller desmanifestants, qui se sont rebellés. Il y a eu174 arrestations avant et après la manifestation ;60 personnes ont été sanctionnées par des peines decinq à 10 jours de détention administrative et quatreorganisateurs ont été incarcérés, certains pour unedurée allant jusqu’à trois ans.Liberté d’associationLes ONG militant pour les réformes démocratiques etle respect des droits humains ont fait l’objet depressions et de manœuvres de harcèlementcroissantes.n Le 4 mars, sans explication officielle ni motifjuridique apparent, les pouvoirs publics ont expulsé deleurs locaux trois ONG de la ville de Ganja : le Centre desurveillance des élections et d’études de la démocratie,l’Association publique Demos et le Centre régionald’information de Ganja.n Les antennes de Bakou de deux organisationsinternationales, l’Institut national démocratique et laMaison des droits humains, ont été fermées, les 7 et10 mars respectivement, au motif que les conditionsrequises pour leur enregistrement n’avaient pas étérespectées.n Le bureau de Leyla Yunus, directrice de l’Institutpour la paix et la démocratie, a été détruit le 11 août,quelques jours après qu’elle eut publiquementdénoncé les opérations d’expulsion et de démolitionmenées avec l’aval du gouvernement dans le centrede Bakou, dans le cadre d’un projet de rénovation.Les travaux de démolition ont démarré sans préaviset au mépris d’une décision de justice qui avaitinterdit toute action en ce sens avant le 13 septembre2011.Torture et autres mauvais traitementsPlusieurs militants arrêtés pendant et après lesmanifestations de mars et avril se sont plaints d’avoirété maltraités au moment de leur interpellation, puispendant leur garde à vue. Ces allégations n’avaientdonné lieu à aucune enquête à la fin de l’année.n Bakhtiyar Hajiyev a affirmé avoir été maltraité etmenacé de viol, alors qu’il se trouvait aux mains de lapolice, en mars. Ses accusations ont cependant étérejetées sans qu’une enquête sérieuse ait été menée.n Tural Abbaslı, dirigeant de la branche jeunesse duParti de l’égalité (Musavat), a déclaré avoir été frappéau moment de son arrestation, le 2 avril, puis, denouveau, pendant sa garde à vue au poste de policedu district de Yasamal, un quartier de Bakou.n Tazakhan Miralamli, membre du Parti du frontpopulaire d’Azerbaïdjan, une formation d’opposition,aurait été frappé à coups de matraque par despoliciers, lors de son arrestation, le 2 avril. Il a étégrièvement blessé à l’œil gauche. Il affirme avoir été denouveau frappé au poste du district de Sabail, avantd’être conduit à l’hôpital où, outre sa blessure à l’œil,AAmnesty International - Rapport 201233

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