13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

mandat de cinq ans. Les partis d’opposition ontcontesté l’issue du scrutin, invoquant des fraudes etdes irrégularités. Le Mouvement national derésistance a remporté la majorité des sièges auParlement. Quelques affrontements violents ontopposé des sympathisants politiques, des policiers etd’autres membres des forces de sécurité avant,pendant et après les élections.En octobre, trois ministres ont été inculpés pouravoir détourné des fonds publics destinés à la réunionde 2007 des chefs de gouvernement duCommonwealth. Dans le cadre de l’Examenpériodique universel, l’Ouganda a présenté sonrapport au Conseil des droits de l’homme [ONU].Liberté de réunionEn février, le gouvernement a imposé une interdictiongénérale de toutes les manifestations publiques, cequi a surtout affecté l’activité politique. En avril, legroupe de pression Activists for Change a appelé lapopulation à se rendre à pied au travail en signe deprotestation contre l’augmentation du prix del’essence et d’autres produits de première nécessité.Des manifestations se sont succédé pendantplusieurs semaines dans la capitale, Kampala, etailleurs. La police a déclaré ces manifestationsillégales et est intervenue pour disperser desrassemblements à l’origine pacifiques. Desmanifestants ont lancé des objets sur les agents, quiont réagi avec une force excessive. Des responsablesde partis d’opposition et plusieurs centaines de leurssympathisants ont été arrêtés.Les autorités ont affirmé, sans fournir aucunepreuve de leurs allégations, que les personnes àl’origine des manifestations avaient l’intention derecourir à la violence et de « renverser legouvernement ». En octobre, quatre militantspolitiques ont été accusés de trahison – uneinfraction passible de la peine de mort – pour avoirparticipé à l’organisation des manifestations. Ledirigeant de l’opposition Kizza Besigye s’est vuinterdire de quitter son domicile, à Kampala, autitre d’une mesure d’« arrestation préventive » quisemblait avoir pour objectif spécifique del’empêcher d’exercer son droit à la liberté deréunion.Plusieurs dizaines de sympathisants des partispolitiques se trouvaient toujours en détentionprovisoire et risquaient des poursuites pénales pouravoir participé aux mouvements de protestation.Homicides illégauxLa police et l’armée ont recouru à une force excessiveau cours de manifestations publiques, lors de sixépisodes distincts en avril et en mai. Des ballesréelles ont été tirées sur les foules de manifestants ;au moins neuf personnes ont été tuées – dont unefillette de deux ans – et plusieurs dizaines ont étéblessées. Fortement médiatisée, la mort de la petitefille, le 21 avril, a donné lieu à l’ouverture d’uneinformation judiciaire. Le gouvernement s’est engagéà faire juger le policier impliqué. Aucune mesure n’acependant été prise pour que les agents de la forcepublique soient amenés à rendre des <strong>com</strong>ptes pourles autres homicides et les violations des droitshumains associées, ni pour accorder aux victimes et àleur famille le droit à un recours utile.Torture et autres mauvais traitementsUn certain nombre de responsables politiques et deleurs sympathisants ont été maltraités lorsqu’ils sefaisaient arrêter par des policiers et d’autres membresdes forces de sécurité.n Le 28 avril, Kizza Besigye (voir ci-dessus) a étégrièvement blessé au moment de son interpellation pardes agents des forces de sécurité, qui n’ont pas étéidentifiés. Des représentants du gouvernement ontaffirmé que le degré de force employée contre lui étaitjustifié.En juin, la Commission ougandaise des droitshumains a signalé que les policiers, les militaires etd’autres agents de la force publique recouraientsouvent aux mauvais traitements et à la torture.Liberté d’expressionParce qu’ils exprimaient des opinions jugées critiquesà l’égard des autorités, les journalistes, ainsi que lesresponsables et les militants de l’opposition, risquaientd’être arrêtés, intimidés, menacés et poursuivis enjustice pour des motifs politiques. Une trentaine dejournalistes ougandais ont fait l’objet de poursuitespénales du fait de leurs activités professionnelles.Au cours des manifestations d’avril et mai, lesautorités ont cherché à bloquer des sites de réseauxsociaux et ont interdit les émissions en direct à latélévision, faisant valoir des allégations nonconfirmées de menaces pour la sûreté nationale et lasécurité publique. De nombreux journalistes ont étéharcelés, intimidés et battus par des policiers etd’autres agents de la force publique, en particulieralors qu’ils couvraient les manifestations.OAmnesty International - Rapport 2012249

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!