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Aont perpétré des assassinats, des enlèvements et desattentats à l’explosif sans discrimination, notammentde nombreux attentats-suicides. Les assassinatsciblés de civils, y <strong>com</strong>pris de représentants dugouvernement et de notables tribaux qui travaillaientpour le gouvernement ou des organisationsinternationales ou qui étaient soupçonnés de lessoutenir, ont augmenté.Selon la MANUA, 77 % des civils qui ont trouvé lamort ont été tués par les talibans ou d’autres groupesarmés. Ceux-ci utilisaient de plus en plus souvent desengins explosifs improvisés dans des mosquées, desmarchés et d’autres lieux fréquentés par les civils, cequi contribuait à la forte augmentation des pertesciviles.Les groupes armés prenaient systématiquementpour cible les employés des organisationshumanitaires ; 31 ont été tués, 34 ont été blessés et140 ont été enlevés et retenus en otages.n Le 28 juin, des talibans armés ont perpétré unattentat-suicide et attaqué l’hôtel Intercontinental àKaboul, la capitale, tuant sept personnes.n Le 13 septembre, une dizaine d’insurgés s’en sontpris à l’ambassade américaine, au siège de l’OTAN et àd’autres cibles importantes à Kaboul. Onze civils aumoins, dont des étudiants, ainsi que cinq policiers ontété tués ; 24 autres personnes, peut-être plus, ont étéblessées. Cette attaque a été revendiquée par lestalibans, mais les États-Unis l’ont attribuée au réseauHaqqani, qui serait basé dans les zones tribales duPakistan et soutenu par ce pays.n Le 17 septembre, neuf civils, dont cinq enfants, ontété tués par un engin explosif improvisé dans laprovince de Faryab, dans le nord-ouest du pays.n Le 31 octobre, des talibans armés ont <strong>com</strong>mis unattentat-suicide et attaqué les locaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR) à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan. Troisemployés ont été tués.n Le 6 décembre, 71 personnes ont trouvé la mortdans un attentat-suicide perpétré contre le sanctuairechiite d’Abul Fazl à Kaboul. Quatre autres personnesont été tuées dans un attentat à l’explosif quasisimultané visant une mosquée chiite de Mazar-eCharif. Ces attaques ont marqué une escalade grave dela violence motivée par l’intolérance religieuse, peuprésente jusqu’alors. Le Lashkar-e Jhangvi, un groupearmé pakistanais lié à Al Qaïda, et les talibanspakistanais ont revendiqué ces attentats perpétrésdurant les cérémonies chiites de l’Achoura.Violations des droits humains imputablesaux forces internationales et afghanesCette année encore, la FIAS et l’OTAN ont effectuédes frappes aériennes et des raids nocturnes qui ontfait de nombreuses victimes civiles. Selon la MANUA,au moins 410 personnes, soit 14 % des victimesciviles, ont été tuées à la suite des opérations de laFIAS, de l’OTAN et des forces afghanes.n Le 20 février, le gouverneur de la province de laKunar, dans l’est du pays, a affirmé que 64 civils, dont29 enfants, avaient trouvé la mort au coursd’opérations conjointes terrestres et aériennes de laFIAS et des forces afghanes dans le district de GhaziAbad durant les quatre jours précédents. Des hautsgradés de la FIAS ont contesté le nombre de victimes,mais ils ont accepté de mener une enquête conjointe.Des responsables de l’OTAN ont déclaré par la suiteque la plupart des personnes tuées étaient desinsurgés.n Jeremy Morlock, un soldat américain qui avait avouésa participation au meurtre de trois civils afghans en2010, a été condamné, le 23 mars, à 24 ansd’emprisonnement. Lors de sa <strong>com</strong>parution en courmartiale à la base <strong>com</strong>mune Lewis-McChord, auxÉtats-Unis, il a déclaré au juge que « le projet était detuer des gens ».Arrestations et détentions arbitraires,torture et autres mauvais traitementsLa Direction nationale de la sécurité (DNS, le servicedu renseignement) continuait d’arrêter des suspectset de les détenir de manière arbitraire en les privantde tout contact avec leurs proches ou un avocat, ainsique d’accès aux tribunaux, entre autres organesextérieurs. Selon des allégations crédibles, les agentsde la DNS torturaient les détenus et géraient descentres de détention secrets. L’OTAN a cessé lestransferts de détenus aux forces afghanes après lapublication, en octobre, d’un rapport qui mettait enévidence le recours systématique à la torture par lesagents de la DNS. Selon ce document, desprisonniers avaient été torturés dans 47 centres dedétention de la DNS et de la police, situés dans22 provinces.n En août, des proches d’un homme détenu à Kaboulpar la DNS, qui l’accusait de vendre de la faussemonnaie, ont témoigné auprès d’AmnestyInternational. Ils ont déclaré que leur parent avait étéarrêté en avril par des agents de ce service, qui l’avaienttorturé pour le contraindre à avouer. Cet homme, dont2 Amnesty International - Rapport 2012

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