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TTCHADRÉPUBLIQUE DU TCHADChef de l’État :Idriss Déby ItnoChef du gouvernement : Emmanuel Djelassem NadingarPeine de mort :maintenuePopulation :11,5 millionsEspérance de vie :49,6 ansMortalité des moins de cinq ans : 209 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 33,6 %Les arrestations arbitraires se sont multipliées, tout<strong>com</strong>me les détentions illégales, les actes de tortureet les agressions contre des défenseurs des droitshumains, des journalistes et des syndicalistes. Lesviols et les autres formes de violences infligées auxfemmes et aux filles étaient courants. Lesexpulsions forcées se sont poursuivies dans lacapitale, N’Djamena. Des membres des forces desécurité tchadiennes et de groupes armésresponsables d’atteintes aux droits fondamentauxn’ont pas été tenus de rendre <strong>com</strong>pte de ces actes,tandis que les victimes étaient abandonnées à leursort.ContexteDes élections législatives et présidentielle ont eu lieurespectivement en février et en avril. Le scrutinprésidentiel a été boycotté par l’opposition. Leprésident sortant, Idriss Déby, a été réélu et a forméun nouveau gouvernement en août.Plusieurs milliers de Tchadiens sont rentrés deLibye en raison de l’escalade de la violence dans cepays. Plus de 280 000 réfugiés soudanais du Darfouret environ 130 000 Tchadiens déplacés vivaienttoujours dans des camps dans l’est du Tchad. LeHaut-Commissariat des Nations unies pour lesréfugiés (HCR) a examiné avec le Tchad et le Soudanla possibilité d’organiser un retour volontaire desréfugiés soudanais. Au moins 68 000 réfugiés, desCentrafricains pour la plupart, vivaient toujours dansdes camps situés dans le sud du Tchad.Plusieurs milliers de soldats tchadiens demeuraientdéployés près de Goré, ville à la frontière de laRépublique centrafricaine, où ils étaient stationnésdepuis décembre 2010.Violences faites aux femmes et aux fillesCette année encore, les viols et les autres formesde violence contre les femmes et les fillesdemeuraient très courants dans différentes régionsdu Tchad. Au nombre des victimes figuraient desTchadiennes déplacées, des réfugiées mais aussides habitantes locales et quelques enfants. Parcrainte de représailles de la part des auteurs desviolences, qui appartenaient souvent à la<strong>com</strong>munauté de la victime, aux groupes armés ouaux forces de sécurité, certaines victimes nesignalaient pas les sévices subis. Dans la plupartdes cas, les responsables agissaient en touteimpunité.n Une jeune fille de 15 ans a été enlevée au domiciled’un employé d’une organisation humanitaire. Elle aété violée à plusieurs reprises par au moins troishommes en tenue militaire dans la nuit du 4 au 5 mars,au cours d’une perquisition ayant pour objet larecherche d’armes, dans la ville de Goz Beïda (est duTchad). Bien que la famille de la victime ait portéplainte, les autorités n’avaient pris aucune mesure à lafin de l’année.n En juillet, une femme et sa fille de 13 ans ont étéviolées par des hommes en tenue militaire à Goré, dansle sud du pays. L’adolescente est morte des suites deses blessures en septembre. À la connaissanced’Amnesty International, aucune enquête n’avaitencore été ouverte à la fin de l’année.n Le 25 décembre, trois jeunes filles et une femmeréfugiées du Darfour qui ramassaient du bois ont étéviolées près du camp de réfugiés de Gaga, dans l’est duTchad, par quatre hommes armés. Des travailleurshumanitaires ont été informés que la police avait arrêtétrois suspects.Enfants soldatsLe 15 juin, le gouvernement tchadien et les Nationsunies ont signé un plan d’action pour mettre fin aurecrutement et à l’utilisation d’enfants par les forcesde sécurité et les groupes armés. Fin 2011, onignorait si la mise en œuvre de ce plan d’action avait<strong>com</strong>mencé.Conditions carcéralesLes conditions de détention étaient très éprouvanteset s’apparentaient à une forme de traitement cruel,inhumain ou dégradant. Les établissementspénitentiaires étaient surpeuplés et, bien souvent,les détenus n’avaient pas accès aux servicesmédicaux ni à d’autres services essentiels. Denombreux prisonniers étaient malades et sousalimentés.340 Amnesty International - Rapport 2012

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