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occidental restait une plaie béante qui empoisonnait les relations entre lesgouvernements du Maghreb.D’autres formes de violations persistantes des droits humains, qui ontjoué un rôle central dans les soulèvements populaires et les manifestations,ont également été aggravées par la réaction des gouvernements.Les arrestations et détentions arbitraires, les disparitions forcées, la tortureet les autres formes de mauvais traitements, les procès inéquitables etles homicides illégaux perpétrés par des agents de l’État restaient trèsfréquents dans toute la région. Les dirigeants ont, presque sans exception,autorisé leurs forces à tuer et à torturer en toute impunité. En Égypte,cédant aux exigences populaires, le CSFA a démantelé le Service derenseignement de la sûreté de l’État, tristement célèbre pour son recoursà la torture sous le régime d’Hosni Moubarak. Les actes de torture n’ontpas disparu pour autant. L’armée a pris le relais, allant jusqu’à contraindredes manifestantes à subir des « tests de virginité » forcés ; elle a égalementarrêté des milliers de civils qui ont été déférés devant des tribunaux militairesappliquant une procédure inéquitable. Pourtant, des milliers d’Égyptiensont tenu bon face à la répression exercée par les nouvelles autoritéset ils ont continué à réclamer des changements sur les plans politique,social et des droits humains.DiscriminationsLa discrimination fondée sur le genre, la religion, l’origine ethnique ounationale ou sur d’autres facteurs, <strong>com</strong>me l’orientation sexuelle, persistait.Dans une large mesure, le sentiment d’injustice qui en découlaits’est exprimé dans la vague de manifestations, par exemple lorsqueles bidun (Arabes apatrides) se sont rassemblés au Koweït pour exigerd’être reconnus <strong>com</strong>me citoyens à part entière. Dans le même temps, lestroubles ont aussi renforcé les divisions. Ainsi, en Libye, des milices ontattaqué des Libyens et des étrangers à cause de leur couleur de peau. Oncraignait de plus en plus, au sein de la mosaïque de confessions et de<strong>com</strong>munautés différentes qui constituaient la Syrie, que le pays ne sombredans une guerre civile tout autant marquée par le ressentiment et la haineque celle qui a déchiré le Liban entre 1975 et 1990 – et dont l’héritage dedisparitions forcées et de méfiance reste manifestement un problème ensouffrance. En Égypte, les coptes étaient toujours victimes d’une discriminationgénéralisée. En Iran, les membres des minorités religieuses etethniques étaient toujours visés par des dispositions législatives discriminatoireset, dans le cas de la minorité baha’ie, victimes de persécutions.Les migrants, dont beaucoup étaient originaires d’Afrique subsaharienne,ont été parmi les principales victimes du conflit en Libye. Desmilliers d’entre eux ont été déplacés par les <strong>com</strong>bats. Beaucoup ont fuivers la Tunisie ou l’Égypte, mais d’autres sont restés pris au piège pendantplusieurs semaines, voire plusieurs mois, et ils ont été la cible d’attaquesracistes ; ils étaient en outre souvent accusés d’être des « mercenaires »recrutés par le colonel Kadhafi. Certains de ceux qui ont gagné la Tunisie oul’Égypte, et dont beaucoup étaient somaliens ou érythréens, ne pouvaientpas rentrer dans leur pays d’origine, craignant d’y être persécutés. À lafin de l’année 2011, ils se trouvaient dans des camps inhospitaliers situésRÉSUMÉSRÉGIONAUXMOYEN-ORIENT ETAFRIQUE DU NORDL’immunité despoursuites offerte auprésident Ali AbdullahSaleh constituait unaffront à la justice etune trahison vis-à-visdes victimes descrimes perpétréssous son régime.Amnesty International - Rapport 2012LXVII

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